Le
dictionnaire : les malacologues célèbres - M. Adanson
Adanson
Michel
France
1727–1806 |
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Biographie
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1727 : naissance à Aix-en-Provence
-
Il étudie la malacologie au Sénégal au cours d’un
voyage qui dura 5 ans
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1759 : membre de l’Académie des Sciences
-
Il conçoit le plan d’une oeuvre gigantesque consacrée à
la description de toutes les espèces d’animaux et de plantes vivantes
connues.
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1806 : décès à Paris.
Premier auteur ayant basé
la classification des mollusques sur les caractères anatomiques
et conchyliologiques, en particulier les caractères de l’opercule,
la structure de la coquille et les impressions musculaires des bivalves.
Il est le premier aussi, en zoologie, à créer et employer
une nomenclature binominale, un an avant la 10e édition du Systema
Naturae. Sa classification était si bien faite que plusieurs de
ses genres sont encore utilisés, bien que créés avant
1758 (Pedipes, Natica, Terebra, Vermetus, etc);
d’autres noms génériques actuels sont tirés d’appellations
spécifiques d’Adanson: Gadinia, Sigaretus, Mesalia,
Mutela,
Dosinia, Sunetta, etc. Ceci montre l’influence de son oeuvre
sur ses successeurs.
Les espèces d’Adanson
(binominalisées par Gmelin, Bruguière, Deshayes, etc) et
les genres formés sur ses espèces ont été jusqu’à
ce jour abondamment discutés, sa collection n’ayant pu être
étudiée que très récemment et certaines figures
étant insolites pour la faune du Sénégal. Des fiches,
dessins et découpages dans des oeuvres plus anciennes ont été
sauvés en partie. Adanson a écrit une quantité
incroyable de notes, d’une orthographe personnelle que lui seul maniait
facilement. Son écriture fine est reconnaissable aussi sur les étiquettes
de ses échantillons.
Les contemporains d’Adanson
ont apprécié son oeuvre et ses figures (montrant les animaux
en plus des coquilles) ont été maintes fois reproduites.
Dans un rapport de la Commission
de Nomenclature de la Société Zoologique de France, M.Chaper
déclare (1881) que le mérite de Linné est excessif,
il n’a fait que suivre l’exemple d’Adanson (1757). Adanson offre en zoologie
le premier et le plus remarquable modèle d’une méthode scientifique
rigoureusement honnête et prudente.
Mais au congrès de
Moscou (1892), la 10e édition du Systema Naturae fut prise comme
point de départ de la nomenclature zoologique. P.Dautzenberg (1913)
écrit à P. Pallary: “Nous sommes tout à fait de votre
avis qu’il serait juste de reprendre les noms d’Adanson, mais vous savez
qu’il ne nous a pas été possible d’obtenir du congrès
de Monaco l’abrogation de la règle fixant à 1758 le point
de départ de la taxonomie zoologique.
Autres centres d'intérêts
Botanique, ainsi que toute
la faune.
Principales publications
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Histoire Naturelle du Sénégal. 1757.
-
Familles Naturelles des Plantes. 1763.
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Autres ouvrages de Botanique.
Bibliographie
-
Chevalier, A. 1934. Michel Adanson, voyageur, naturaliste et philosophe.Paris,
Larose, 171 pp.
-
La Croix, A. 1938. Figures de Savants. Adanson, tome IV: 187-207. Paris,
Gauthier-Villars.
-
Fischer-Piette, E. 1942. Les Mollusques d’Adanson. Rennes, Impr.Commerciale
de l’Ouest-Eclair. 377 pp., 15 Pl.
Relations et collaborateurs
Il eut accès, pour
la rédaction d'Exotic Conchology, à de nombreuses collections,
en particulier à la collection de W.J. Broderip, l'une des collections
privées les plus remarquables d'Angleterre. Il figura dans son travail
un certain nombre de coquilles de ces collections.
Anecdotes
Le cabinet d’Adanson a été
cédé au Jardin du Roi vers 1760 (devenu ensuite le Muséum)
contre paiement d’une rente viagère. En ce qui concerne les mollusques,
aucun n’y fut jamais retrouvé. Ils doivent être considérés
comme perdus, dès avant le règne de Lamarck. Mais après
divers rebondissements, il fut découvert qu’Adanson avait conservé
des doubles des collections cédées dans son chateau de Balaine,
habité actuellement par ses descendants et comportant un “Musée”,
immense galerie constituant le cabinet d’Histoire Naturelle. La collection
de mollusques (entre autres) y avait été déposée,
tout en restant distincte de celle de E.Doumet, petit-fils d’Adanson. La
collection resta toutefois dans un désordre et une précarité
déplorables. Les lépismes et les souris ont notamment fait
de grands dégâts aux étiquettes, ce qui n’était
finalement pas si grave, Adanson ayant écrit de sa main sur les
coquilles des inscriptions déchiffrables. En 1963, cette collection
(de “doubles”) fut offerte au Museum; elle était plus riche en spécimens
que le lot royal (d’ailleurs non retrouvé) et contenait par exemple
les espèces rares trouvées en un seul exemplaire.
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