La coquille est généralement globuleuse en hélice (il existe quelques formes patelliformes comme chez les Septaria qui sont en forme de capuchon) mais a toujours une spire déprimée sauf chez bon nombre de terrestres. La coquille n'a pas de nacre. Elle est formée d'une couche extérieure de calcite et d'une couche intérieure d'aragonite.
En grandissant, l'animal résorbe les premiers tours ainsi que la columelle, si bien que seuls les derniers tours sont visibles et qu'à l'intérieur se forme une cavité dans laquelle la masse viscérale a tout loisir de rester une masse ovoïde au lieu de devoir se tordre.
Chez la plupart des espèces (mais notamment pas chez les Helicinoidea terrestres, l'ouverture présente sur sa lèvre interne un gros cal aplati, orné de plis, de dents ou de pustules. La surface est généralement colorée, souvent avec des dessins géométriques en zig-zag.
L'opercule est présent et est très caractéristique : il est ovale à semi-circulaire, avec une excroissance (l'apophyse) dont le rôle est d'augmenter la surface utilisée par le muscle attaché à la coquille (le muscle adducteur). Il est calcaire avec le plus souvent une couche cornée dans les parties inférieures et supérieures (sauf chez Nerita).
Comme pour la téléoconque, les tours internes de la protoconque sont résorbés, du moins chez les espèces récentes (une vraie protoconque existe chez les espèces fossiles).
Leur taille varie de 2 à 40 mm : ce sont donc plutôt des petites coquilles si on les compare à celles des autres groupes de gastéropodes.
La radula est rhipidoglosse: une dent centrale, cinq dents latérales (la plus externe parfois dominante) et un grand nombre de dents marginales agissant comme une sorte de balai pour récupérer les débris restants de nourriture (∞ + 5 + R + 5 + ∞ ou encore ∞ + D + 4 + R + 4 + D + ∞)
Les caractéristiques anatomiques principales du groupe sont un seul rein gauche et une seule cténidie gauche bipectinée fonctionnelle.
Les sexes sont séparés. La fécondation est interne. Les mâles de certaines espèces (Neritidae sauf Neritilia) ont un pénis, d'autres pas (Neritilia, Neritopsis, Helicinidae). Le sperme est transféré par un spermatophore (= une capsule protéique contenant une masse de spermatozoïdes, transférés lors de l'accouplement). La larve marine est planctotrophique (se nourrit de plancton, durant une vie planctonique brève ou longue). Le développement est direct chez certaines espèces d'eau douce et chez tous les terrestres.
Les espèces de ce groupe sont marines ou vivent en eau
saumâtre ou en eau douce (Theodoxus, Neritina) ou sont terrestres
(Helicinoidea). On les trouve dans le monde entier sauf les
régions polaires, mais les espèces sont plus diversifiées dans les zones
tropicales et subtropicales.
Les espèces marines vivent sur les rochers dans les zones
intertidales ou subtidales peu profonde. Celles qui vivent en eaux
saumâtres fréquentent les estuaires et la mangrove. Les espèces
dulcicoles vivent dans les cours d'eau lents. Les terrestres
vivent en majorité dans la litière humide des forêts (certaines
se trouvent sur les arbres ou les rochers calcaires).
Ils se nourrissent en broutant des algues, des diatomées et des détritus.
Order
Cycloneritida Frýda, 1998
Helicinoidea Férussac, 1822
Hydrocenoidea Troschel, 1857
Neritoidea
Rafinesque, 1815
Neritopsoidea Gray, 1847
Dernière
mise à jour : 11 novembre 2024